Je doute… donc je crois !
Paradoxal, non ?
Et si c’est bien le serpent du doute immiscé dans l’âme humaine qui le fait croire plus en lui-même qu’en son créateur et donc le rejeter ; c’est cependant une « défense » quasi scientifique que cet aphorisme. Et un témoignage de foi et de confiance sans égal.
En effet combien ne croît-on en fait que ce que l’on sait ! Notre expérience fonde nos certitudes et l’enseignement reçu a valeur de recours, de refuge. La connaissance scientifique se base sur des faits établis, démontrés et reconnus. Et l’on n’adopte de points de vue que conciliants avec nos fondamentaux… Je sais !
Mais savoir n’est pas croire.
Croire c’est du domaine de la confiance à priori. La foi c’est un crédit que l’on accorde à celui en qui l’on fait confiance, à celui en qui l’on croit.
Aussi lorsque mes certitudes vacillent, quand mes acquis de savoir n’apportent pas de réponse, quand fond ma science et que seule ma conscience subsiste éveillée et aux abois ; là j’aborde le domaine de la liberté de la foi, la possibilité du choix délibéré de la confiance absolue en ce que je ne sais pas, en ce qui me dépasse et me submerge.
Et soit je meurs de ne pas pouvoir…
Ou je choisis de vivre sans savoir…
Choisir de faire confiance, une confiance aveugle et pétrie d’humilité.
Cette solution de continuité est la porte ouverte sur un abîme qui m’invite à l’abandon de mes certitudes et savoirs pour accepter de croire : un acte de foi, une confession d’impuissance. Oui, au plus profond de mes doutes, lorsque tout s’effondre, que tout m’abandonne, que rien ne me permet de prendre pied dans un domaine connu ou exploré, je n’ai d’autre alternative que choisir de croire ou me résigner à me noyer dans mon désespoir.
C’est pourquoi je peux témoigner de cela, comme une expérience de vie : c’est bel et bien lorsque le doute m’habite que le recours repose dans la foi.
Je doute… Donc je veux croire !
Dominique.
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