Permets que je franchisse Ton SEUIL…
Le seuil, de prime abord évoque une transition ; on franchit un seuil comme une étape décisive. Le seuil nous porte vers un « Ailleurs », une autre réalité. C’est un passage que l’on imagine étroit, chenu, une frontière infime et pourtant capitale. Et toutes nos images de seuil en attestent : l’huis de nos monuments, la porte de nos demeures, l’aube ou le crépuscule, la naissance comme l’endormissement, le réveil et l’instant de la mort, mais aussi le passage de l’ombre à la lumière, l’orée du bois ou la frontière administrative, de la promesse à l’acte, et du paraître à l’être… toutefois entre l’intérieur et l’extérieur.
C’est un mystère que le seuil : Où et quand franchit-on la limite ? C’est une promesse, la promesse d’un tout autre quotidien. Derrière ou après… Tout devient possible ! Il recèle une part d’inconnu, ce seuil, et demande de la confiance pour être source d’espoir.
En matière de seuil il y a un AVANT et un APRES, passant au travers nous changeons d’état… c’est un sacré pari, un véritable sacrement. Il requiert donc notre adhésion pleine et entière, entièrement libre.
Le seuil est aussi rassurant et protecteur lorsqu’on se retranche derrière lui, à son abri. Une porte refermée nous rassure de l’intérieur ; mais une porte entre ouverte nous intrigue, nous appelle ; et l’huis grand-ouvert nous invite à pénétrer ses secrets, à entrer… Le seuil c’est le lieu de l’invitation, de la rencontre et de la proclamation.
Le seuil appartient tout autant au dehors qu’au-dedans ; il relève aussi bien de notre passé que de notre avenir, il est présent. Devant toute chose, imperceptible et fugace, mais il existe là. C’est un incontournable, on n’échappe pas au seuil ; on peut le refuser, mais lui nous incite sans cesse.
L’Eglise est seuil, puisque c’est le moyen d’accéder au Royaume. Ses ministères sont sacrés, ses ministres consacrés. L’Eglise que nous formons tous ensemble, confondus dans les âges et les lieux, c’est le corps même de Jésus-Christ. Ce Jésus qui rassemble l’alpha et l’oméga. Ce Jésus qui nous dit être le chemin, la vérité et la vie, nous enseigne qu’il est la porte du Royaume, que nul n’entrera sans passer par Lui… Quel seuil merveilleux et accompli, lui qui nous montre le chemin de la résurrection, le moyen de passer de la mort à notre vie !
JESUS, tout à la fois pleinement Dieu et pleinement Homme. Seul véritable seuil de l’humanité en Dieu créateur, et de tout temps puisque verbe il était déjà avant, et juge il sera au dernier jour pour l’après. Don fait aux hommes, présent inestimable… Notre Présent, le seul, entre nos ténèbres passées et notre avenir radieux ; en Lui « JE SUIS » se réalise et se fait savoir : impalpable mais perceptible instant d’éternité qui fait vivre.
Quelle immense et vénérable tâche que de devenir son ministre… Celui du Seuil.
Dominique.
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